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Au carrefour entre l’Europe et l’Asie, la Bulgarie, pays européen où le salaire moyen est le plus bas, a aussi le déficit budgétaire le plus bas. Jouissant d’une position géographique stratégique et d’un taux d’imposition des entreprises assez moindre, la Bulgarie est tout naturellement devenue un pays de délocalisation, fait avéré notamment en ce qui concerne l’industrie électronique.
Contexte industriel
En effet, la Bulgarie présente des atouts structurels plus qu’attractifs pour les fabricants de la branche de l’électronique. Du point de vue de la logistique la Bulgarie possède les deux deux plus grands ports de la Mer Noire ainsi qu’un grand nombre de connections et assure ainsi un relais entre l’Europe Orientale et le Proche Orient, un marché qui représente 122 millions d’habitants. Possédant d’une part une main d’oeuvre qualifiée grâce à un système d’éducation supérieure plus que performant, qui de plus se trouve être une des moins chères en Europe, la Bulgarie représente donc le coût le plus faible à l’accès au marché de l’électronique. De plus, le gouvernement Bulgare encourage d’une part la construction d’infrastructures (26 sites industriels sont actuellement en développement), mais devrait également bénéficier de l’équivalent de 10 millions d’euros de fonds européens afin développer son industrie.
Le secteur de l’électronique
L’électronique est, contre toutes attentes, un secteur maintenant traditionnel de l’industrie bulgare. En effet, entre 1970 et 1990, le pays était un des leaders de la fabrication de matériel électronique en Europe de l’Est et fournissait 40% des des systèmes informatiques à la région. c’est également à cette époque que les grands noms de l’électronique ont commencé à s’intéresser à la Bulgarie, ce qui a posé les bases de l’industrie actuelle. En effet, on pense notamment à Liebherr, Toshiba, ou encore Siemens, qui ont choisi la Bulgarie comme site de production pour leurs équipements électroniques.
La Bulgarie produit principalement des transformateurs, des amplificateurs, des circuits imprimés (PCB) et autres composants microélectroniques, des semi-conducteurs et des produits électroménagers destinés à la consommation.
Quelques chiffres
Les secteurs de l’électronique et de l’électrotechnique connaissant une croissance stable depuis 2000, ceci ajouté au fait que le volume de 
production a triplé entre 2000 et 2009. Pas de doutes donc, le secteur est en plein essor. Employant 45.000 personnes dans les 23.000 entreprises dédiés au secteur, l’électronique joue également un rôle important dans l’économie bulgare. En effet, 75% de la production est alors exportée, principalement vers l’Europe, la Russie et les Etats-Unis. Surfant sur la vague de la spécialisation, la nature des exportations est cependant en train de muter: de plus en plus de produits exportés sont des produits à valeur ajoutée. On peut donc supposer que la Bulgarie, forte de sa main d’oeuvre expérimentée et bien formée, souhaite valoriser la qualité à la quantité, peut être même pour devenir plus indépendante d’un point de vue économique.
En effet, c’est le maillage entre entreprises locales et entreprises étrangères qui a permis d’afficher de tels chiffres. Si celles ci- trouvaient mieux ailleurs, que deviendrait le secteur de l’électronique en Bulgarie? Question à méditer!
Anais P.
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