printingLa crise économique et financière semble s’effacer peu à peu en Italie comme déjà précisé dans nos précédents articles, mais il est évident que la crise a laissé des cicatrices au pays, et de nombreux secteurs ont du mal à émerger et à retrouver une situation stable. Ce n’est pas du tout le cas du secteur de l’imprimerie, qui enregistre des résultats plutôt positifs. Attention toutefois, il est encore trop tôt pour annoncer officiellement que l’imprimerie a laissé totalement derrière lui la crise, cependant grâce à ses 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, l’industrie de l’imprimerie (incluant graphique, l’industrie du cartonnage et converting) est sur la bonne voie. 

Raisons de cette belle reprise du printing « Made in Italy »

De nombreux efforts ont été effectués en Recherche&Développement: en effet le secteur de l’imprimerie en Italie est bien conscient que pour être à jour avec les tendances globales du marché et afin d’être toujours plus compétitifs par rapport à ses concurrents, il est impératif de combiner tradition et nouvelles technologies. De plus les synergies entre le monde du papier et celui d’internet joue un rôle de plus en plus décisif. Un modèle que les Italiens essayent de suivre afin de rester à la page sont les Etats-Unis, qui semblent être des précurseurs en matière de développement de ce secteur. L’Italie mise aussi sur le développement du secteur digital, secteur largement en vogue au cours de ces dernières années, le web-to-print et le Cross-média (en combinant par exemple le visuel avec le sonore).

Autre moteur du développement du secteur de l’imprimerie italien: l’écologie, qui devient de plus en plus important dans de nombreux secteurs d’activités (lisez aussi notre article sur les nouveaux enjeux du secteur de l’emballage, qui explique aussi l’implication de ce secteur au service de l’écologie). Le développement durable et le respect de l’environnement ont été un thème central abordé dernièrement dans les expositions Grafitalia et Coverflex 2013. Une approche écologique est indispensable en Italie, sachant que les dépenses en énergie et les tarifs de l’électricité sont beaucoup plus élevés que dans d’autres pays développés.

Mot d’ordre du développement de l’imprimerie italienne: exportation!

Le vrai secret du positivisme italien est l’exportation. Si le marché interne est en fluctuation constante entre paralysie et régression, l’exportation du « Made in Italy » a l’ambition de retrouver sa puissance – et si elle continue dans cette voie – elle va très certainement enregistrer des chiffres toujours plus positifs dans les mois à venir. La balance au niveau des exportations au premier trimestre 2013 est positive: malgré 42% des sociétés ayant enregistré une baisse, 29% ont déclaré une hausse de leurs exportations. Pourquoi y’a-t’il alors une opposition si forte entre ventes internes et ventes à l’étranger? Cela s’explique du fait que la crise interne est lié à la crise de l’industrie graphique et celle de la publicité, qui ne montrent malheureusement aucun signe de reprise en 2013, et qui reste pour le moment largement en déclin.

Acimga_logoAu niveau du marché externe et donc des exportations, l’Italie exploite surtout les avantages liés à l’image et à la réputation forte du « Made in Italy ». L’ex président de l‘ACIMGA (Associazione Costruttori Italiani Macchine per l’Industria Grafica, Cartotecnica, Cartaria, di Trasformazione e Affini – en français: association des constructeurs italiens de machines pour l’industrie graphique, l’industrie du cartonnage, l’industrie du papier, de transformation et d’affinage) Felice Rossini affirmati que « le succès de notre exportation est possible grâce à une technologie optimale, flexibilité, et disponibilité vers le client » (retrouver l’interview, en italien, sur le lien suivant http://www.metaprintart.info/i-mercati-e-la-vita-in-azienda/9739-macchine-grafiche-litalia-sta-bene/).

exportations

Le « Made in Italy » s’exporte donc facilement, et les pays phares de destination des produits d’imprimerie italiens, comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessus, sont les Etats-Unis avec 12,08%, l’Allemagne avec 8,14% et la Chine avec 6,50%.

Ces points forts permettent au « Belpaese » de maintenir une prédominance et une position de force par rapport aux autres acteurs du secteur de l’imprimerie, et devrait certainement pouvoir lui permettre de prendre une avance sur son concurrent principal: l’Allemagne.

Erika L.

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