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Le secteur de la chimie est non seulement un secteur de pointe mais également un secteur très prolifique pour les pays membres de l’Union européene. En effet, avec la pharmacie et la biotechnologie, le secteur réalise 40% de ses exportations en europe. Cependant, c’est une tendance qui risque de s’inverser avec l’arrivée d’un nouvel accord de libre échange avec les Etats-Unis.
De nouveaux accords commerciaux
En effet, la commission européene aurait déja entamé des négociations visant à promulguer un accord de libre échange s’appliquant exclusivement à l’industrie chimique. Cet accord s’appliquerait cependant à des produits ciblés tels que le polyéthylène, le polystyrène ou l’urée, des produits majoritairement fabriqués à partir de gaz, gaz se trouvant être trois à quatre fois moins cher sur le continent américain. Selon un accord sectoriel ayant été signé en 1995 dans le cadre du GATT, les droit de douanes concernant les échanges de produits chimiques avec les Etats-Unis étaient taxés à 3%-3.5%. Avec le néantissement de ces taxes, on pourrait alors assister à une délocalisation des sites de production européens vers les Etats-Unis. En effet, si l’industrie chimique américaine n’a pas été au meilleur de sa forme il y a de cela quelques années, aujourd’hui c’est un secteur qui investit énormément et qui selon les prévisions devrait accroître son volume de production de dix millions de tonnes dans les années à venir.
Le gaz de Schiste: un atout très compétitif
La raison pour laquelle le secteur se porte aussi bien en Amérique du Nord, c’est tout d’abord à cause du prix du gaz se trouvant au plus bas et dont le continent regorge, ce qui permet à la pétrochimie d’augmenter nettement sa production à moindre coûts. En effet, entre 2008 à 2012 le prix du gaz a chuté de 55% suite à l’exploitation du gaz de schiste, un produit nettement moins cher que le naphtha (produit issu du pétrole), qui est reste le plus communément utilisé en Europe. Le gaz de schiste, utilisé non seulement comme matière première mais également en tant qu’énergie permettant de faire tourner leurs fabriques a donc permis aux américains de nettement diviser les coûts de production. De ce fait on prévoit pour 2014 une hausse de 2.5% du secteur chimique et sur les cinq années à venir, l’industrie devrait progresser de 25%. Autant dire les Etats-Unis sont devenus très attractifs et pourraient voir beaucoup d‘entreprises européenes s’implanter sur leur territoire.
Cependant, pas de panique : la moitié des projets outre-atlantique sont déja mis en oeuvre par des entreprises européenes telles que BASF, et certains pensent même, que les échanges (et a fortiori la production) pourraient être stimulés par ces nouveaux accords. En 2012, la France avait déja exporté pour 3 milliards de produits chimiques vers les Etats-Unis, espérons que les échanges ne souffriront pas de ces nouveaux accords.
Anais P.
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