logo_0Bien que de nombreuses personnes associent l’industrie du futur à la destruction d’emploi du fait que de plus en plus de tâches seront assurées par des machines, qui ne sont jamais malades, jamais en grève – mais demandent toutefois de la maintenance – que l’automatisation amènerait à la création d’emplois.

Que retenir du rapport de France Stratégie ?

Cette étude intéressante apporte trois principales informations : le concept d’emploi automatisable et peu automatisable, l’exemple allemand et l’exemple du secteur bancaire. Abordons ensemble ces trois points.

Emploi automatisables et peu automatisables

Selon cette étude, « 15% des salariés, soit 3,4 millions de personnes, occupent des emplois potentiellement automatisables ». La part des emplois industriels dits « automatisables » s’estime à 25% contre 13% pour les métiers de services, selon France Stratégie.

Néanmoins, l’organisme ajoute que « de plus en plus d’emplois apparaissent peu automatisables en France » et « leur nombre a augmenté de 33% en 15 ans, passant de 6,9 millions en 1998 à 9,1 millions en 2013″, en précisant également que « l’automatisation de l’emploi ne se résume pas qu’à une question technologique« , notamment pour les métiers de service.

L’Allemagne voit son nombre d’emploi augmenter

L’industrie allemande est reconnue comme faisant partie des plus robotisée au monde, « elle emploie encore plus de 800.000 salariés en 2015, soit autant qu’il y a dix ans et 100.000 de plus qu’il y a 20 ans« . A titre de comparaison, la France comptait 34,500 robots industriels contre 150,000 en Allemagne et 62,000 en Italie selon le rapport de Louis Gallois publié en 2010.

Il semblerait alors, que contrairement à la pensée collective, les avancées technologiques dont le numérique représente une part importante, pourraient « créer des emplois, directement dans la recherche & développement, la conception, la production, la commercialisation ou encore la maintenance d’automates« .

L’exemple du secteur bancaire

Toujours dans le cadre de l’enquête menée par France Stratégie, celle-ci explique que « La désindustrialisation et la transformation des métiers dans le temps expliquent la hausse des emplois peu automatisables« , en mettant l’accent sur les tâches effectuées plutôt qu’aux genres de métiers selon deux critères : appliquer strictement ou non des consignes dans le but de mener à bien son travail – répondre immédiatement ou non à une demande extérieure.

Le secteur bancaire est alors cité comme exemple en illustrant que les distributeurs automatiques de billets sont passés de 5,000 en 1983 à 60,000 à la fin de l’année 2013, et que « 61% des employés déclarent occuper un emploi nécessitant une réponse immédiate à une demande extérieure et ne devant pas toujours appliquer des consignes strictes, contre 35% en 2005« , soit des emplois « peu automatisables« .

Tout porte à croire que l’industrie du futur ne devrait pas tuer l’emploi mais bien en créer, mais que devons-nous entendre par futur ? S’agit-il des 10 prochaines années ? Ou bien alors faut-il s’attendre à voir des emplois qui n’étant jusqu’à alors peu automatisables finalement le devenir ?

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