L’industrie roumaine, historiquement marquée par l’influence communiste, s´est par le passé spécialisée dans l´industrie lourde car regorgeait de nombreuses ressources énergétiques sur lesquelles le pays a fondé son économie. Si la Roumanie était autrefois forte de son industrialisation dans les domaines de la sidérurgie et de la chimie, aujourd’hui elle souffre du déclin de son secteur énergétique et décide de se tourner vers un secteur traditionnel de son économie qu’elle avait pourtant délaissé: l’industrie pharmaceutique.

Une industrie reposant sur les investissements étrangers

Aujourd’hui, le pays se positionne au premier rang des productions industrielles, mais ce sont les investissements étrangers qui ont permis à des secteurs comme l’électronique et les biens de consommation de survivre a la crise s’étant abattue sur l’Europe. N´ayant pas su s’adapter aux nouvelles demandes du marché, la Roumanie cherche aujourd’hui a se spécialiser dans un domaine qui, il y a quelques années, avait fait de la Roumanie un pays attirant pour les investisseurs étrangers: l’industrie pharmaceutique. Le pays compte aujourd’hui 22 sites de production et a investi en 2011 la modique somme de 11 millions d’euros dans l’industrie locale des génériques. Fin 2013, le stock d’investissement dans le domaine était estimé a 2 millions d’euros et devrait encore croître dans les années a venir . C’est une opportunité que quelques entreprises françaises spécialisées dans l’industrie pharmaceutique et la fourniture de services ont été tentées de saisir, opportunité soutenue par Ubifrance Roumanie qui a par le passé organisé des rencontres avec les distributeurs locaux.

Revers de la médaille

Si la Roumanie a compté dans les années 80-90 un grand nombre de sites de production, dont  la plupart d’entre eux ayant été par la suite repris par des producteurs internationaux, ces derniers se voient aujourd’hui contraints de réclamer au gouvernement roumain le reglement des dettes que le pays a contractées auprès des principaux laboratoires pharmaceutiques mondiaux. La dette s’élève à un montant de 243 millions d’euros et d’après le premier ministre roumain Adrian Nastase, le pays serait seulement  en mesure d’en rembourser la moitié. La Roumanie accumule les retards de paiements et les réglementations controversées propres a ce domaine de production paralysent une évolution potentielle de l’activité. Des géants de l’industrie pharmaceutique comme l’entreprise britannique GSK se sont meme vus envisager la fermeture de leurs sites de production, mais par chance, le chiffre important de candidats à la reprise ont permis de sauver un site comme celui de Brasov employant plus de 250 salariés, et ont permis a la Roumanie de garder espoir en la concrétisation de ce projet de développement.

Anaïs P.

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