Depuis deux ans, l’Espagne se trouve dans une situation de récession. Mais 2014 est une année pleine de promesses pour la péninsule ibérique qui, enfin, affiche des chiffres économiques positifs et notamment une hausse de 0.1% de son PIB.

industrie automobile Espagne

L’industrie automobile permet à l’Espagne de remonter la pente

En Novembre 2013, l’industrie espagnole affichait une nette progression annuelle avec une hausse de 2.6% de la production tous secteurs confondus. Un secteur qui a par ailleurs nettement contribué à l’assainissement de l’économie espagnole est sans surprise le secteur automobile, qui a lui seul correspond 10% du PIB et fait de l’Espagne le cinquième plus grand exportateur automobile. En effet, 722 703 voitures neuves ont été vendues en 2013, ce qui correspond à une hausse des ventes de 3,3%. Les principales entreprises automobiles implantées en Espagne sont FASA-Renault, SEAT, Citroën et Ford, et contribuent largement à l’essor de ce secteur. De plus, la prime à la casse qui a été instaurée en 2012 semblerait avoir porté ses fruits, et les industriels prévoient une hausse de 9% de la production automobile espagnole pour 2014 .

Cependant, les échanges extérieurs ne sont pas non plus étrangers à ce revirement de situation: début 2013 l’Espagne a battu un record en comptabilisant  un chiffre historique de 118 millions d’euros en termes d’export. C’est donc grâce à cette ouverture sur l’extérieur ainsi qu’à la priorité mise sur le développement de l’industrie que l’Espagne sort victorieuse d’une période de récession qui aura duré deux ans.

Les secteurs qu’on attend au tournant

Si l’Espagne se concentre beaucoup sur le secteur automobile, elle n’est pas moins performante dans d’autres secteurs qui y sont liés comme celui des biens d’équipements. En effet, l’Espagne fabrique également beaucoup de machines d’outillage (production qui se concentre notamment dans la région basque du pays), ainsi que des pièces et éléments métallliques déstinés la plupart du temps à la construction automobile ou navale. Ce secteur affiche d’ailleurs une progression de 5.8% par rapport à 2012 et sa place parmi les secteurs forts de l’industrie espagnole.

Un autre secteur en plein essor est l’industrie pharmaceutique, qui, suite aux nouvelles lois espagnoles sur la commercialisation des génériques, s’est développée de façon fulgurante. Les ventes de médicaments ont de ce fait nettement augmenté et au cours des deux dernières années, 308 nouveaux médicaments ont été commercialisés, dont 221 sont des génériques. Les initiatives du gouvernement soutenant le secteur de la biotechnologie encouragent également les partenariats et beaucoup d’investisseurs y voient l’opportunité de développer ce secteur qui jusqu’ici s’était fait discret sur le marché espagnol.

L’ouverture sur l’extérieur et surtout l’investissement dans des secteurs industriels précis semblerait donc être la recette de la réussite en ces temps de crise. Cette stratégie économique ne serait pas sans plaîre à Adam Smith, économiste écossais, qui déja au XVIIIème siècle prônait avec sa théorie des avantages comparatifs que chaque pays avait toujours intérêt à se spécialiser dans un secteur fort de son économie, et surtout à échanger avec les autres pays.

 Anais P.

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