Les défaillances de la politique industrielle française ne sont plus à prouver. Cependant, la France possède toujours un nombre d’atouts majeurs dans son industrie, se cachant derrière de grands noms: Ariane, Airbus, TGV… De grands groupes qui se trouvent être toujours présents dans le classement mondial des plus grandes entreprises. L’industrie française a-t-elle ses chances de remonter la pente en utilisant son branding “made in France”? Bilan de la situation.

L’exemple du secteur des transports

Si l’industrie française stagne depuis déja quelques années, ce n’est pourtant pas pour faute de manque d’investissements dans le secteur. Au contraire, l’industrie a investi 12 milliards d’euros l’an passé, et ce dans les secteurs principaux de son industrie. Pourtant, l’industrie française peine à se réveiller et affiche une grande perte de compétitivité.

Cependant, on note une préférence affirmée de la part des investisseurs pour le secteurs de transports, ceci allant de l’automobile à l’aéronautique, secteurs industriels soutenus comme mentionné précédemment par de grands groupes à la puissance déja bien établie. Toutefois, ces grands groupes ne semblent montrer aucune volonté de s’étendre sur le territoire français et mènent des stratégies se désintéressant de plus en plus des intérêts nationaux. De plus en plus présents à l’étranger et employant de moins en moins de français, des secteurs comme celui de l’automobile poursuivent des restructurations et des délocalisations de leurs usines pénalisant la France, qui se retrouve dans l’impossibilité de profiter de la bonne santé de ces grandes multinationales. Cependant, l’avenir de ces dernières n’est certes pas encore menacé, mais la concurrence des pays émergents est à surveiller, et pourrait un jour détrôner le made in France, qui aurait tendance à se reposer un peu trop sur ses acquis.

Analyse des faits et conclusion

Ce décrochage de l’industrie française s’explique donc par deux facteurs principaux: Les industriels français ayant consenti sous la secteur sous pressionpression économique mondiale à réduire leurs prix et ayant souffert de la hausse des coûts salariaux ayant augmenté de près de 10% entre 2010 et 2012, les mauvais chiffres de l’industrie en France s’expliquent donc par des marges trop faibles et de ce fait des bénéfices au plus bas. En effet, ces marges trop restreintes obligent les usines à baisser en gamme, ce qui a pour conséquence une perte en compétitivité des entreprises puisque qu’il ne reste que très peu de marge de manoeuvre pour l’innovation. L’industrie française est donc vieillissante, la perte de compétitivité coût ayant tout simplement retardé la modernisation de ses usines, qui ne tiennent pas la route face aux pays émergents, qui eux misent tout sur l’innovation.

L’heure est donc à la mobilisation face à ce phénomène de désindustrialisation s’abattant sur la France. Pour palier à ce problème, une intervention publique est nécessaire afin de mobiliser des fonds que les actions privées ne peuvent pas réunir de façon autonome. De ce fait, le gouvernement a mis en place le crédit impôt recherche, afin que les entreprises françaises aient toutes les clés en main pour se focaliser sur la R&D, et ainsi progressivement monter en gamme afin de préserver le branding français, tout en lui donnant la chance d’évoluer avec son temps.

Anaïs P.

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