Présentant des atouts écologiques et de larges ressources, l’industrie du bois se fait pourtant discrète sur le territoire français. Pourtant, la France possède la troisième plus large superficie de forêt en Europe, mais accuse d’un déficit chronique de la filière bois depuis plus de quinze ans. Retour sur le potentiel d’un secteur non exploité.

Un secteur pourtant plein de promesses

secteur bois FranceConstruction, mobilier, parquet et exploitation forestière, et même le papier, le secteur du bois n’est pourtant pas sans ressources. Au contraire, c’est le travail de transformation du bois qui a fait de pays scandinaves comme la Suède et la Finlande des pays piliers de ce secteur et les place au premier rang de l’industrie de la transformation du bois. La France, n’étant pourtant pas désavantagée de par son grand nombre de forêts, n’arrive pourtant pas à montrer des chiffres positifs. Bien que le chiffre d’affaire de la filière du bois s’élève à 60 milliards d’euros et emploie 450.000 personnes sur le territoire français, l’industrie du bois française reste à la traîne, notamment du fait que les trois quarts des domaines forestiers soient des propriétés privées non exploitées. Il y a une dizaine d’années, le pays avait pourtant signé l’ “Accord Cadre Bois Construction Environnement” visant à augmenter la part du bois dans le domaine de la construction et s’était fixé pour but de passer de 10 à 12.5% avant 2010. L’accord n’ayant pas permis d’assainir l’industrie du bois, le France comptabilise dans le secteur un déficit d’environ  6 millions d’euros chaque année dont elle considère la Chine comme responsable.

 

La faute à la Chine

En effet, la Chine est un important importateur de bois depuis que le pays a été touché par la déforestation. Les imports de bois chinois ne correspondent pourtant qu’à 4% de la production française, mais ont fait grimper le prix du bois de 15% seulement en l’espace d’un an. Et pour cause: le bois exporté par la France est acheté en tant que matière première, mais revient sur nos marchés sous forme de mobilier. Ce mobilier revenant sous forme de produit fini possède alors une valeur ajoutée qui lui permet d’être bois Chinerevendu bien plus cher qu’au départ, ce qui pose un problème aux scieries françaises qui estiment le surcoût s’étant établie en à peine un an au dessus de leurs moyens. Afin de palier à ce problème,  le gouvernement a récemment inscrit la filière du bois parmi les 34 autres filières qui seront prioritaires sur la liste de la “nouvelle France industrielle” récemment mise en place par l’Etat français.

Malgré un fort potentiel dans ce secteur, la France n’arrive pas à se montrer compétititive et devra alors redresser ce secteur de son industrie si elle espère pouvoir continuer à créer de l’emploi dans la scierie, la menuiserie et d’une façon générale dans la sylviculture.

Anais P.

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