La solidité de l’économie suédoise n’est plus à démontrer: en effet, ayant su résister à toutes les crises, la Suède reste un des pays les plus riches au monde où même le système politique reste stable. Cependant, une des plus grandes richesses de la Suède reste la sylviculture, qui couvre 12% des emplois industriels du pays. Courte infographie sur l’industrie du bois en Suède.

Politique de conservation et performances sur le plan mondial

industrie forêtLa Suède est de loin le pays le plus boisé d’Europe. Les forêts, suite à une augmentation de la population au cours du XIXè siècle, ont été surexploitées afin de produire de l’énergie en masse. En 1903, elles font l’objet d’une loi visant à codifier et modifier la gestion de ses ressources, avec notamment une valorisation de la pâte à bois qui permet alors de réutiliser résidus de scierie et petits bois. Cette première étape jette alors les bases de l’industrie du bois telle que nous la connaissons aujourd’hui. De ce fait, sur les 28.1 millions d’hectares de surface boisée (ce qui correspond à 68% de la superficie totale du pays), la Suède en exploite 23 millions, résultat de cette même loi de 1903 visant à reboiser après exploitation afin de permettre aux forêts de se régénérer, mais aussi de les préserver. Grâce à ces mesures ayant été prises relativement tôt, la Suède se hisse au 3ème rang mondial en terme d’exportations de pâte à papier et de papier, dont 80% de la marchandise est destinée à l’UE et aux Etats-Unis. De même pour l’exportation de sciages et de conifères, la Suède se positionne en seconde place après le Canada avec 70% de la production exportée. Cependant, avec une exploitation aussi intensive des forêts, la sylviculture est un gros consommateur d’énergie, ce qui ravive les débats environnementaux préoccupant toujours plus les suédois, citoyens bien connus pour leur amour de la nature et leur avant-gardisme en terme d’écologie.

A la recherche d’une harmonisation entre productivité et responsabilité

En effet, l’industrie du bois consomme énormément d’énergie, ce qui n’est pas sans aggraver la situation de dépendance énergétique à laquelle la Suède va tôt ou tard devoir faire face. En effet, la Suède produit 51% de son énergie grâce au nucléaire et 47% grâce à sylviculture Suede boisl’hydraulique. De ce fait, une loi visant à élever la part des énergies renouvelable à 50% de la consommation totale d’ici 2020 a été promulguée et devrait jouer en la faveur de la biomasse. Cependant, comme mentionné précédemment, la production d’énergie à base de bois rond a par le passé déja posé des problèmes à la Suède. Cette fois ci, l’impact pourrait être principalement financier: en effet, les prix du bois rond ont flambé. Il est maintenant 20% plus cher qu’il y a 5 ans et 36% plus cher qu’il y a dix ans. Si cette mesure permet d’exploiter des ressources qui avaient été délaissées et ce au profit de l’environnement, une homogénisation de la production d’énergie et de la protection de l’environnement devra être mise en place afin d’éviter d’une part une déforestation progressive, et d’autre part une baisse de la production à des fins industrielles.

La sylviculture reste donc un secteur essentiel de l’économie suédoise. Cependant, l’avenir nous dira si l’écologie et l’industrie sont compatibles sur le long terme, et ce tout en restant compétitif.

Anais P.

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