Changements en perspective dans l’industrie du travail des métaux : les robots usineurs bénéficient d’une technologie de plus en plus innovante, et marchent petit à petit sur les plates bandes des machines-outils conventionnelles.

robot

Le choix de l’outil de production étant l’une des principales problématiques industrielles, Exaplace fait aujourd’hui le tour d’horizon de ces nouveaux outils, et de leur intérêt.

Les robots usineurs : quelles utilisations ?

A l’heure actuelle, les niveaux de précision des robots usineurs permettent de travailler essentiellement des matériaux tendres (résines, composés plastiques, etc…). Il est possible pour certaines applications d’aller jusqu’à de l’aluminium, mais au-delà les problématiques de vibration se font trop importantes.

Les robots sont aujourd’hui principalement utilisés pour le prototypage. Il est ici questions de réaliser des pièces d’ébauche, dans des matériaux tendres et pour lesquels la précision n’est pas le critère le plus important. On peut par exemple penser à des prototypes servant à définir le futur design d’une pièce (plusieurs tests sont effectués afin de préparer le modèle avant de lancer la production sur le matériau final).

De manière générale, les applications industrielles où les robots usineurs sont aussi performants que les machines-outils sont assez spécifiques. On retient surtout que le robot sera plus intéressant à utiliser sur des grandes surfaces où la précision n’est pas primordiale car son champ de travail peut être plus large que celui d’une machine-outil.

Robot vs machine-outil : quelles sont les différences ?

A l’heure actuelle, un robot usineur coûte moins cher qu’une machine-outil conventionnelle. La question principale reste donc le type d’utilisation industrielle pour le robot : quel type de pièce faut-il produire sur quels matériaux ? Une fois cette question réglée, il suffit de faire les calculs des coûts de production versus revenus générés, le tout étalé dans le temps pour prendre une première décision.

Au-delà du prix, le langage de programmation n’est pas le même. Les commandes numériques des machines-outils utilisent le langage ISO, alors que les robots ne connaissent pas, pour la plupart, ce langage. Certaines applications permettent de créer une compatibilité mais elles restent très spécifiques et ne sont pour l’instant pas développées de série.

Le point sur lesquels les robots ont pour l’instant le plus de retard sur les machines-outils reste la précision : plus le matériau est dûr, et plus les vibrations seront importantes. Dès lors, travailler du métal de manière précise n’est pas possible. L’articulation du robot étant en effet basée sur un système de bras, on comprend bien que la précision d’un robot ne soit pas celle d’une machine-outil.

Si aujourd’hui les machines-outils semblent avoir une bonne avance sur les robots usineurs, il n’est pas exclut que ces derniers les rattrapent à moyen terme.  Des fabricants comme Fanuc ont par exemple grandement investi en R&D pour développer des projets de robots usineurs plus précis, et donc moins soumis aux vibrations.

Robin M.

Articles similaires :