energie chimieOn l’a souvent mentionné: le secteur de la chimie en Europe en général est un secteur fort et avec un gros potentiel: la chimie en Italie est en hausse en 2014, après une fin d’année déjà très bonne pour le secteur dans le pays. Toutefois en France, le secteur de la chimie a souffert de la crise et malgré une fin d’année sur la bonne pente, l’année 2013 reste toutefois sur une note quelque peu négative. Les nouveaux résultats publiés semblent annoncer une meilleure année pour la chimie en France en 2014..

L’évolution de la chimie par secteurs et spécialisation

Toutes les sous-catégories du secteur de la chimie n’évoluent pas de la même manière. La chimie de base (appelée aussi chimie lourde) tout d’abord, celle principale, ne connait pas les mêmes tendances: la chimie minérale (pétrole, eau, gaz, minerais,…) enregistre des résultats positifs et note même une belle reprise de production en ce début d’année. La chimie organique quant à elle, faisant aussi partie de la chimie de base, s’est repliée de plus de 2% en volume. Par chimie organique, on entend principalement tout ce qui est lié à la production de de matières plastiques et du caoutchouc principalement – cette baisse s’explique notamment par la baisse dans le secteur automobile et le secteur de la construction en France, et malgré une belle évolution des secteurs électroniques et aéronautiques. Enfin la chimie liée plus à la cosmétique (savons, parfums) et aux produits d’entretien – la chimie qui repose sur des mélanges de matières premières ensuite transformés, a enregistré une legère hausse, principalement grâce aux exportations.

De manière générale et si l’on regarde les chiffres sur 3 ans, le secteur de la chimie souffre en France: la demande intérieure est faible et la compétitivité à l’extérieur du pays n’est pas encore assez puissante, par rapport à d’autres pays. Mais le secteur de la chimie français doit également faire face à une autre difficulté.

Une energie trop chère

Union Industrie ChimiqueEn effet, le problème en France pour le secteur de la chimie ne se limite pas seulement à la demande interne et externe, mais doit aussi tenir compte du côut de l’énergie. Ce sujet n’est en effet pas nouveau, le président de l’Union des industries chimiques, Philippe Goebel, soulevait déjà le problème l’année dernière. Le coût excessif de l’énergie en France fait ralentir clairement le secteur de la chimie au niveau de la compétitivité. En l’espace de deux ans, le coût de l’électricité a augmenté et l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis propose des prix du gaz moins chers qu’en Europe.

La France devrait elle prendre comme exemple l’Allemagne? En effet de l’autre côté du Rhin, le prix de l’électricité est de l’ordre de 30% moins cher qu’en France. Le gouvernement allemand soutient les industriels “électro-intensifs” en les exonérant des coûts de transport et d’électricité.

Quand on sait que que l’énergie représente en moyenne 30% du coût de revient dans la chimie de base, on se rend rapidement compte que le gouvernement va devoir prendre des mesures sérieuses, afin de préserver et protéger la chimie française, avant qu’elle ne perde toute sa compétitivité au niveau européen, face à l’Allemagne et l’Italie notamment.

Héloïse Verona

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