Les industries pharmaceutiques s’intéressent depuis quelques années maintenant à la recherche sur les cellules embryonnaires humaines. Pourtant cela implique la destruction de l’embryon humain ce qui dans sa généralité est un problème éthique. Vu par l’opinion publique comme un sujet relevant des autorités compétentes en étroite collaboration avec des spécialistes et chercheurs scientifiques, il s’agit pourtant d’un enjeu qui engage l’avenir des citoyens et devrait être une préoccupation sociale.

Marchandisation de l’embryon humain

La recherche sur l’embryon est autorisée depuis le 3 octobre 2012, le Conseil constitutionnel avait alors estimé dans « le paragraphe III de l’article 155 qui permet, dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation et avec le consentement des membres du couple, la réalisation de recherches biomédicales sur des gamètes destinées à constituer un embryon ou sur un embryon in vitro avant ou après son transfert à des fins de gestation » était conforme à la constitution.
Rappelons tout de même les grands axes de recherches sur l’embryon humain:
– l’utilisation d’embryons pour la modélisation des pathologies,
– le criblage de molécules, utiles à l’industrie pharmaceutique et les recherches, à visée directement thérapeutique,
– les recherches fondamentales sur le développement de l’embryon.

C’est donc avec grand intérêt que les industries pharmaceutiques se sont lancées dans l’exploitation de ces cellules. Elles utilisent principalement les cellules iPS (induced pluripotent stem cells ou cellules souches pluripotentes induites). L’embryon humain pourrait-il donc devenir un « objet » marchand ? C’est en tout cas ce que certaines entreprises pharmaceutiques laissent entendre.
Rappelons tout de même que pour ces entreprises, le développement d’un nouveau médicament prend en moyenne une quinzaine d’années et affiche un coût d’environ 600 millions de dollars. On comprend donc pourquoi l’industrie pharmaceutique utilise des cellules souches embryonnaires afin de tester de nouvelles molécules.
La réduction de ces investissements est fortement influencée par la suppression d’étapes de production très onéreuses, particulièrement celles réalisées sur le modèle animal.

Quand une Agence d’Etat est porteuse d’un message positif

Créée en 2004 par la loi relevant de la bioéthique, l’Agence de la Biomédecine a pour mission d’encadrer la pratique de la génétique médicale et d’assurer l’information auprès du grand public.

Elle mène ses missions en rassemblant et réunissant des compétences juridiques et scientifiques, ainsi que des instances de réflexions éthiques réparties entre conseil d’administration et conseil d’orientation.
La promulgation de loi de bioéthique a conféré à l’Agence de la biomédecine diverses missions visant intégralement à veiller aux aspects éthiques et légaux de la recherche sur l’embryon.
Les autorisations de recherche sur l’embryon et sur les cellules souches embryonnaires humaines, et les autorisations pour la conservation, l’importation ou l’exportations à des fins de recherches sont délivrées, après avis du conseil d’orientation par la Directrice générale de l’Agence de la biomédecine. Pour en connaitre davantage sur les rôles concernant ses missions sur la recherche embryonnaire.
Par-delà L’AFSSAPS et l’Agence de biomédecine qui ont remis en jeu la notion de « progrès thérapeutique » cela rassure et apporte un sentiment de confiance pour contrôler et diriger ces avancées.

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